Pollution de l'air : la solution du vélo

Ce mercredi 15 juillet, le Sénat rendait public son rapport sur le coût de la pollution de l'air pour la société, "le coût de l'inaction". Et si l'action la plus pertinente était d'encourager l'usage du vélo ?

Le coût de la pollution de l'air : plus de 100 milliards d'euros

Dès la publication du rapport du Sénat « Pollution de l’air : le cout de l’inaction », La Ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie, Ségolène Royal, annonçait des mesures « extrêmement fermes » pour la semaine prochaine.

Il faut dire que les chiffres ont de quoi faire peur : un coût estimé à plus de 100 milliards d’euros, avec des polluants atmosphériques responsables de plus de 42 000 morts prématurées en France chaque année.

Ce printemps, nous avions déjà eu des pics de pollution à même de nous faire réfléchir sur nos pratiques en matière de transport…

Paris cityscape

Des mesures annoncées

Quelles mesures efficaces vont donc être prises ? Levons le suspense au regard des quelque 60 recommandations de la commission d’enquête du Sénat : il y aura sans doute une augmentation de la fiscalité du diesel, une taxation des émissions de polluants… Et si l’on encourageait les moyens de transports les moins polluant ?

La Ministre semble avoir une réponse : « il faut déployer les véhicules électriques« . Et comme la majorité des Français, elle pense d’abord « voiture ».

Le vélo, grand oublié des recommandations !

On peut en effet déplorer, à l’instar de la FUB (Fédération des Usagers de la Bicyclette), que le Sénat n’ait pas eu l’idée de se tourner vers le transport « le plus efficacement énergétique au monde : le vélo ». S’il est question dans les recommandations de donner un meilleur accès à l’usage de moyens de mobilité durable, aucune personnalité compétente en la matière n’a été auditionnée par les sénateurs, sauf sur les véhicules électriques !

Notons aussi avec regret qu’aucune proposition n’intègre nommément la bicyclette, moyen de transport non polluant. La FUB indique pourtant qu’une part modale de 30 % dédiée au vélo diminuerait significativement les émissions polluantes liées au transport urbain.

L'Europe aussi se penche sur la question

En dehors de l’aspect sanitaire, la réduction de ces émissions va devenir obligatoire, une nouvelle directive européenne sur la qualité de l’air étant actuellement en discussion, avec des seuils d’émission pour les principaux polluants plus exigeants. Une raison de plus de préférer le vélo.

Améliorer les infrastructures, une nécessité

En réaction, la FUB associée au Réseau Action Climat va proposer au gouvernement d’incluredans le prochain plan national vélo un appel à projet de 200 millions d’euros destiné auxcollectivités territoriales qui déciderait de créer des infrastructures cyclables de qualité et de se doter des structures de services associées.

Car un des premiers freins à l’usage du vélo au quotidien est le fait de ne pas pouvoir rouler en toute sécurité dans certaines villes, le retard étant frappant au regard de ce qui se fait en Hollande ou au Danemark.

La solution du vélo-cargo comme alternative à la voiture

Les accros à la voiture objecteront aussi que l’on ne peut pas tout transporter en vélo. « Et les enfants, et les courses ? » objectent-ils .

Nous leur répondons qu’avec les vélos-cargos, il est possible de transporter jusqu’à 5 enfants, les courses du samedi, ou même une tondeuse… Bien équipé, tout en possible !

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